Forestay fall

[making off]

Vidéo (Marc Vayer) tournée en juillet 2019. Chute de Forestay, à Chexbres, le long du lac Léman, près de l'hôtel Bellevue, ex Baron Tavernier


Il faisait beau ce matin de juillet 2019, sur les pentes viticoles de Chexbres, le long du lac Léman. La boulangère dans le bourg m'avait offert le chausson au pommes que je voulais acheter parce que je n'avais pas de francs-suisses. " Comment c'est possible ? " lui ais-je dit. " Tout est possible ! ", m'a-t-elle rétorqué.
En 1946, Marcel Duchamp pris une photographie de la chute près de l'hôtel où il était descendu, à l'époque appelé le "Baron Tavernier" aujourd'hui baptisé "Hôtel Bellevue". Marcel Duchamp fit de cette photographie une des pièces de sa production posthume "Etant donnés : 1° la chute d'eau, 2* le gaz d'éclairage..." 1946-1966. 


Cette photographie est utilisée par Marcel Duchamp comme un des éléments de son installation.

Photo de Marcel Duchamp issue du "manuel de d'instructions" pour le montage de
"Etant donnés : 1° la chute d'eau, 2* le gaz d'éclairage..."
Ce que le spectateur voit au travers des petits trous par lequel il peut regarder. "Etant donnés : 1° la chute d'eau, 2° le gaz d'éclairage..." est un dispositif, une installation, un diorama qui contraint le spectateur à regarder par deux petits trous percés dans une vieille porte. 

Cette image de la chute d'eau est utilisée de façon métaphorique en deux temps : comme la référence à la source de la vie (comme Gustave Courbet avec son "origine du monde") et, par rebond, comme le vecteur d'énergie de la puissance créative de l'artiste.
Ainsi, dans le cadre de son nominalisme, Marcel Duchamp utilise l'image de la chute d'eau comme un des éléments de la "loi de la pesanteur", qui s'associe au gaz d'éclairage qui lui, représente le "jugement de goût" des regardeurs.
Pour plus de précisions, voir sur ce même site : Tout étant donnés (les voyeurs, les voyants)