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Enseignant
en arts appliqués au lycée public Eugène Livet à Nantes, je cherche à évoquer le travail de Marcel
Duchamp avec les élèves sans les embarquer sur les fausses pistes
interprétatives en vogue depuis des décennies.
Mon
intérêt pour M.D., depuis que j’en avait vaguement entendu parler
lorsque j’étais aux Beaux-Arts au début des années 80, a grandi au fil
des années.
Les
différents commentaires critiques que j’ai pu lire (très nombreux et
variés) ne me satisfaisaient pas. J’y voyais beaucoup d’extrapolations
(les critiques déversant leurs propres préoccupations sur le travail de
M.D.) et bien peu d’analyses complètes, qui auraient pris en compte
l’intuition que le travail de Duchamp est avant tout un travail sur la
pensée et que l’ensemble disparate de sa production était en fait un
tout — visiblement codé — qu'il faudrait pouvoir décoder.
Le 4 février 2012, je publiais un petit article sur le blog ARSAlive
parce que j'avais noté que personne ne songeait à célébrer, d'une
manière ou d'une autre, le centenaire du tableau "nu descendant un
escalier n°2". Je rassemblais donc quelques notes de lectures pour
l'occasion, mais n'allais pas très loin dans l'analyse.
Mais c'est le livre Marcel Duchamp par lui-même (ou presque) par Alain Boton qui m'a permis de comprendre le code utilisé par M.D. tout au long de sa vie. Ce décodage
complet du travail de M.D. est extrêmement convaincant par la clarté du
dispositif et par le côté exhaustif de la démonstration. Le corollaire,
c’est qu' il est très long à lire. J’en ai fait mon livre de chevet,
j’ai contacté l’auteur avec qui je correspond depuis, j’ai adopté son
point de vue et désormais j’essaye de visualiser le plus concrètement et
le plus simplement possible ce décodage
avec la volonté qu’il soit accessible au plus grand nombre dans lequel
on peut compter les élèves avec qui je travaille, évidemment.
M.V. devant l'ex Galerie Givaudan. Paris 2014 |
M.V. devant la Galerie E6. San Francisco 2016 |
M.V. devant la maison de Max Ernst et Dorothea Tanning. Sedona 2016 |